Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler d’un resto que nous avons découvert récemment, l’Auberge de l’Abbaye de Montheron. En fait, ce n’est pas vraiment une découverte due au hasard…
J’en avais entendu parlé à plusieurs reprises, d’une part via les réseaux sociaux parce que l’équipe de Montheron s’investit dans une cuisine où les produits locaux et de saison ont une place majeure, en provenance parfois directe de la belle Forêt du Jorat où ils sont nichés, et d’autre part via le site du Gault et Millau suisse dans lequel ils sont notés 14.
Bref, j’étais depuis un moment sur le coup en attendant l’occasion idéale de nous y rendre… Et bam! Enfin elle se présente, et re bam! En pleine saison de « La Chasse ».
Pour ma part, je ne cours pas après les dîners de chasse, parce que je ne m’y connais pas vraiment en gibier, et que cela a une connotation « tradi » qui ne me laisse pas vraiment à penser que mes papilles vont découvrir de nouvelles saveurs. « Erreur, ma chère…! », je m’en rendrais compte très vite par la suite. Seulement, la curiosité étant une de mes principales qualités, il était évident que nous allions prendre le menu « Tradition », période automnale oblige. Une première pour nous quand même…
Passés donc les amuse-bouche, on nous servit une terrine de gibier, bitter des Diablerets, amande. Le goût de la terrine associée à la douce amertume de la gelée (réalisée donc à base de Bitter des Diablerets, un apéritif roman élaboré à partir de plantes alpines), à la petite fraise marinée, au soupçon de verdure et à la tranche pain de seigle croustillant… #trop bon.
S’en est suivi un délicieux consommé d’oignons. Je vous le décris car c’était aussi beau que bon. Dans une jolie assiette creuse, reposait sagement une purée de topinambours, sur laquelle quelques quartiers d’oignons juste cuits faisaient la causette à des cerneaux de noix, en attendant d’être baignés dans un consommé d’oignons (ayant réduit des heures durant) et gruyère, un vrai délice.
Je continue maintenant sur le plat de résistance, la selle de chevreuil en deux services. Le premier, le plus classique, présentait une viande parfaitement cuite, rouge, fondante, élégamment arrosée d’une sauce aux baies de genièvre et accompagnée de cubes de coings marinés, d’une compotée d’oignons, de mini choux de bruxelles, de marrons, et d’une mini poire bien cuite mais encore ferme. Le second, plus moderne, déclinait l’autre partie de la selle, toujours aussi bonne, accompagnée de son filet mignon, cette fois, en compagnie d’une purée de marron, d’un sorbet aux airelles reposant sur une pâte de coings. Juste magnifique.
Le dessert fut aussi sublime que le reste. Un entremets de pruneaux au kirsch, surmonté d’une glace à crème double, de vermicelles de marrons, d’éclats de framboises. Un final tout en douceur avec quelques pointes d’acidité et de fraicheur, et donc parfait pour clore ce souper d’exception.
Pour accompagner cette belle dégustation, nous avons juste pris un verre de vin rouge du Lavaux que l’on nous a conseillé et qui était très bien mais j’avoue, je ne me rappelle plus lequel… Mais la carte des vins est plus que fournie pour les experts, je pense qu’il y a de quoi se faire plaisir.
Je terminerai le récit de notre passage à l’Auberge de l’Abbaye de Montheron, en précisant que le service était au top. Nous avons eu plein d’informations concernant l’élaboration des plats présentés, et des réponses précises lorsque nous avions des questions à propos des différents mets proposés, les serveurs étaient disponibles, à l’écoute, efficaces et sympas. Le maitre d’hôtel a découpé devant nous la selle de chevreuil avant de nous la servir. Bref, le service était moderne, dans son époque, vraiment en harmonie avec la cuisine que nous avons eu grand plaisir à déguster. Bravo au chef Rafael Rodriguez et au directeur de l’auberge David Bonneau pour cette belle expérience.
Verdict sans appel, on vous recommande vraiment de découvrir cet endroit, qui a été à la hauteur de nos attentes, même plus. Nous, nous y reviendrons, c’est certain!
L’Auberge de l’Abbaye de Montheron
Du mercredi au dimanche
Le midi de 11.45 à 14.00/ le soir de 18.30 à 22.00
Le menu du Terroir est à 95-, le menu Dégustation à 135- mais vous pouvez aussi prendre les plats à la carte.
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