Qui n’a pas encore eu le plaisir de se lever aux aurores un dimanche matin pour aller accompagner sa progéniture au cours des Lèves-tôt aux Paccots lève la main ! J’y ai inscrit la « môme » pour la première fois, me disant qu’il était temps qu’elle s’initie aux joies de la glisse. L’excellente idée! Du coup c’est le dimanche matin et ça commence à 9h15, adieu grasse-matinées…
On prépare donc les affaires la veille : ski, bâtons, casque, lunettes, moufles et la luge aussi au cas où… C’est la troisième séance pour la môme mais le premier accompagnement pour moi. On se lève à 7h, on s’habille, et après un petit déjeuner de championne où je réussis en plus à lui faire manger une banane, on décolle.
Arrivée nickel, 8h40, on est en avance. On ne sort pas tout de suite car il fait bien froid dehors, et on observe par la vitre les moniteurs de l’Ecole de Ski Suisse mettre en place les parcours du jardin des neiges. La môme trépigne, elle me dit qu’aujourd’hui elle doit aller dans le groupe des Pikachu, je ne comprends rien mais j’acquiesce… On finit par se mettre en branle, chaussures de ski, anorak, moufles, casque. Je mets aussi « junior » qui ne demandais rien dans la luge et c’est parti on descend au jardin des neiges. Là, la môme part faire sa vie, euh son ski, junior et moi on la regarde entre deux glissades.
Et c’est là que commence le vrai spectacle!
D’un côté, il y a les rodés, ceux qui font le parcours indiqué sur un ski et tapent sur les piquets en forme de tube Thomy (oui, la mayonnaise!). Il y a les rapides et les lents. Ce qui est drôle c’est que les rapides n’ont pas toujours la présence d’esprit de doubler les lents et donc tout le monde reste bloqué derrière, pratique…
De l’autre côté, il y a ceux qui ne veulent pas quitter papa et maman, c’est normal, ils sont quand même petits et pas toujours habitués. A ce moment là, commence une sorte de négociation : « Vas-y, maman te regarde », « Allez mon chéri, je ne suis pas loin », « Bon allez, ça suffit maintenant, tu y vas… » et hop je te laisse avec le moniteur. Pour la plupart, il finissent par rejoindre les autres et faire les activités. Néanmoins, il y avait ce jour là un petit qui n’a pas arrêté d’appeler son papa en pleurnichant pendant les 2heures que dure le cours, une prouesse vocale si vous voulez mon avis…
Et puis enfin il y a aussi celui dont on se sait plus quoi faire, qui monopolise un voire deux moniteurs, qui descend la piste alors que ce n’est pas son tour, qui déchausse et rechausse toutes les deux minutes, veut prendre le large et finit par jouer dans la neige au lieu de faire du ski, l’ingérable quoi.
Du côté de la môme, tout va bien. Je lui crie de remettre les moufles qu’elle a enlevées, elle ne m’entend pas avec son casque, je lui mime, elle me répond en me faisant des coucous et en souriant, bref, je suis nulle en mimes…
Avec tout ça, heureusement qu’il y a la pause gouter pour se réchauffer avec un verre de potion magique m’a dit la môme (du thé?), pour le coup en moins de 5min tous les petits loulous sont assis bien sagement sur les bancs. Une petite chasse au moniteur s’en suit pour se réchauffer avant de remettre les skis pour la dernière demi-heure. La môme après une deuxième petite descente passe dans le groupe des Pikachu, elle avait donc raison. Elle sort du jardin et a le temps d’une dernière « grande » descente avant la fin des cours, elle est toute fière.
La chasse au moniteur (qui est dessous)
Pendant ce temps, junior que j’avais remis dans la voiture a dormi pendant 1h30, les glissades avaient eu raison de lui. Et après nous être débarrassés de notre attirail de skieur, nous rentrons tous les 3 pour un déjeuner dominical bien mérité. Cette petite station des Paccots à 25min de la maison, c’est quand même canon!
En tout cas, mention spéciale aux jeunes (et moins jeunes aussi) moniteurs de l’école de ski suisse pour leur enseignement mais surtout leur patience et leur abnégation parfois! Merci et au weekend prochain.
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